NafisaL’été dernier, Luis Henrique était l’invité surprise de l’équipe marseillaise. Son retour de prêt six mois plus tôt en provenance de Botafogo avait déjà quelque peu surpris, mais il a su saisir sa chance. Utilisé par Gennaro Gattuso puis Jean-Louis Gasset en deuxième partie de saison, sans qu’il ne vole la vedette, le Brésilien a profité de l’arrivée de Roberto De Zerbi et du travail de Medhi Benatia pour se faire une place au soleil marseillais.
Pour lui assurer son soutien, le club n’avait pas hésité à prolonger son contrat jusqu’en 2028 en août dernier, 5 jours après une grosse performance lors de la première journée à Brest.
Avec ses deux buts, il a lancé sa saison de renouveau de la meilleure des manières au poste d’ailier gauche dans un 4-2-3-1.
Cohérent et régulier, il a enchaîné les bonnes performances dans ce système (4 buts et 4 passes décisives lors des 12 premières journées), avant le désastre contre Auxerre (1-3 au Vélodrome). Depuis cette défaite, l’entraîneur italien est passé à une défense à trois, retrouvant le Brésilien dans un rôle de piston droit.
Les différences de position et de consignes ont pu surprendre. Même s’ils restent sur les ailes, l’écart est un peu grand mais Luis Henrique s’adapte, très bien même, au point de devenir inébranlable aux yeux de son entraîneur.
De Zerbi à propos de Luis Henrique : “C’est l’un des joueurs les plus importants de l’OM”
Lors des 11 matches suivants, toutes compétitions confondues, le joueur de 23 ans n’a manqué que le dernier quart d’heure contre Nice.
Sa polyvalence est désormais un atout, tout comme son endurance, sa résistance à l’effort et une volonté farouche de ne jamais baisser les bras. “Il fait une très grosse saison. Il montre qu’il est un joueur complet avec et sans le ballon.
Il marque beaucoup de buts et progresse beaucoup. C’est l’un des joueurs les plus importants de l’OM ” a assuré Roberto De Zerbi en conférence de presse, avant de se rendre à Angers ce dimanche (20h45). Il suffit de lire les chiffres pour confirmer les propos du technicien.
Avec 9 buts et 6 passes décisives en 22 matchs depuis le début de la saison, il est tout simplement le 2e meilleur buteur du club derrière Mason Greenwood (14 buts) et le meilleur passeur.
Qu’il est loin le jeune homme de 18 ans, maladroit, pris en grippe par le Vélodrome après son arrivée pour 8 millions d’euros à l’été 2020 en provenance de Botafogo. Après deux ans d’échec, l’OM n’a pas hésité à le renvoyer en prêt d’où il venait.
” Je pense que mon passage à Botafogo a été très important pour moi ” analyse l’intéressé, également présent devant les médias ce vendredi. Revenu dans la peau d’un indésirable il y a un an, le Brésilien a fait preuve d’une nouvelle maturité et l’OM l’a soutenu.
Un travail collectif pour progresser
” Luis Henrique, quand Pablo le ramène, on te dit que c’est un crack, puis après, qu’il n’est pas bon, qu’il doit aller au Brésil “, a rembobiné Medhi Benatia dans les colonnes de L’Equipe cette semaine.
Mais qu’est-ce qu’on a fait pour l’aider ? On a donné un salaire à un joueur fort, et après on se débrouille à Marseille. On ne sait même pas ce qu’il fait.
Est-ce qu’il a un préparateur physique chez lui ? Vous devez savoir ce qu’il cuisine. Un cuisinier ? Il est en relais avec le nutritionniste du club ? Cela s’appelle jouer au football. “Jean-Louis Gasset puis Roberto De Zerbi ont fini de le remettre sur les rails.
Il (Gasset) m’a aussi aidé. Je pense que tous les entraîneurs qui sont passés ici m’ont beaucoup parlé. Je suis certain qu’il a joué un rôle fondamental dans mon développement “, confirme Luis Henrique, qui a beaucoup progressé ces derniers mois avec son nouvel entraîneur. “Il m’a fait changer beaucoup de choses. Il a fait la différence pour moi.
Je marque plus, je suis plus décisif, je fais la meilleure saison de ma carrière et c’est grâce à lui. Sa confiance et sa présence ont aussi changé mon attitude sur le terrain “. Et de chasser les mauvais souvenirs des débuts. A l’image de son but contre l’OL, il fait désormais chavirer le Vélodrome.
Nafisa
