NafisaHéroïque pendant le temps réglementaire et décisif lors d’une séance de tirs au but époustouflante, Ewen Jaouen a été le grand artisan de la qualification de Dunkerque face au LOSC, mardi à l’occasion des huitièmes de finale de la Coupe de France. Un match riche en émotions pour le jeune gardien. Entretien.
Que se passe-t-il dans votre tête quand vous allez tirer le dernier tir au but ?
Juste avant, le Lillois tire au-dessus. Je regarde le tableau et je vois qu’il est en septième position.
J’ai su que c’était pour moi, j’étais calme et serein. Je me suis dit que je n’étais pas pressé, que je pouvais prendre tout mon temps. J’ai simplement essayé de faire comme à l’entraînement.
Sans dire que je me sentais invincible, je me sentais bien dans le match. Après le poteau de la fin, sur la tête de (Bafode) Diakite, je me suis dit que c’était bien parti de toute façon (sourire).
Il y a eu trois poteaux en tout. Le vent a tourné un peu en notre faveur. Ce n’était pas un match comme les autres, car j’ai affronté une équipe de Ligue des Champions, l’une des meilleures équipes de France.
J’y ai repensé oui. Surtout après les deux penalties ratés, je me suis dit que l’on était parti pour la même histoire. Il fallait juste qu’on soit dans la même optique que la séance de tirs au but avec Rodez. Tant que ça joue, ce n’est pas perdu. Alors j’ai tout fait pour les arrêter.
Il y a encore des matchs à jouer ! On va profiter’ d’abord du match à venir. Nous sommes en quart de finale de la Coupe de France, ça n’arrive pas tous les jours. Maintenant, chaque match est une finale. Nous allons aborder les choses de cette manière.
Aller sur le banc m’a amené à travailler d’autres choses, notamment l’aspect mental. Si je m’étais détendu, la soirée se serait déroulée différemment. Il y a beaucoup d’excitation après ce match. On veut être footballeur professionnel pour ce genre de moment, de match. C’est magnifique.
Nafisa
