NafisaC’est presque un crève-cœur : les deux auteurs d’une belle “phase régulière” de la Ligue des champions, l’AS Monaco (17e , 13 points, avec 4 victoires dont celle contre le Barça) et le Stade Brestois (18e , avec le même nombre de points et de victoires dont une contre le PSV) auront chacun comme adversaire en barrages Benfica ou… Le Paris Saint-Germain, qui termine ce mini-championnat à la 15e place, après une campagne très chaotique.
Deux lectures, forcément : l’assurance d’avoir au moins deux clubs français en huitièmes de finale – le LOSC, 7e avec 5 victoires dont le Real et l’Atlético, tient déjà son coupon dans le top 16 -, mais aussi le regret de voir nos représentants s’entrechoquer dans ce nouveau drôle de bazar.
Aller taquiner le Big Four
Car cette remarquable première phase, au terme de laquelle toutes les équipes bleues, blanches et rouges sont encore en course – l’Angleterre l’a fait aussi, contrairement à l’Italie, l’Allemagne ou l’Espagne – ne doit pas être une fin en soi.
“Quatre clubs français en phase finale de la Ligue des champions avec plus de 50% de victoires en phase de poules, c’est historique, s’est évidemment vanté le président de la LFP Vincent Labrune, ce jeudi matin au micro de RMC Sport. C’est le fruit d’un travail de fond et d’une vision mise en place depuis plusieurs années, celle d’accompagner les principaux clubs français en leur donnant les moyens de bien figurer en Coupe d’Europe, et par effet locomotive de tirer l’ensemble de la Ligue 1 vers le haut.
” Les belles recettes générées par chacun de ces clubs à l’occasion de ces performances peuvent donc être de bon augure pour l’avenir. Ne nous emballons pas : le plus dur – et peut-être le plus important – est à venir et le bilan pourrait être totalement différent au printemps. Rappelons que la France, avec 67,379 points au coefficient UEFA, se rêve en grand pays du Vieux Continent, alors que ses performances en phase à élimination directe sont sporadiques et qu’un fossé la sépare actuellement du Big Four, fermé par l’Allemagne (80,660 points).
Mais souvenons-nous aussi de l’historique Final Eight de 2020 – l’OL en transe jusqu’en demi-finale après avoir fait plier la Juve et City, tandis que Paris atteignait la finale – ou des épopées régulières de nos équipes en C3 et C4 comme, la saison dernière, celles de l’OM jusqu’au dernier carré de l’Europa League ou de Lille jusqu’aux quarts de finale de la plus petite des Coupes d’Europe .
Lors de leur dernière prestation en C1, il y a trois ans, les Dogues avaient dominé leur groupe, avant de s’incliner à Stamford Bridge au tour suivant ; preuve que leur performance 2024-2025 n’est – pour l’instant – pas si exceptionnelle.
Pour le club de la capitale, atteindre ces huitièmes de finale – qui restent hypothétiques – n’est de toute façon pas un minimum. Concernant Monaco, l’ADN européen du club (demi-finale en 1998 en éliminant Manchester United, finale en 2004 avec les évictions du Real et de Chelsea, quart de finale en 2015 avec le scalp d’Arsenal, demi-finale en 2017 avec City et Dortmund au palmarès) doit nourrir son ambition. Nous le savons : Le football français est capable de grandes choses au-delà de ses frontières. Mais il ne le fait que trop rarement.
Nafisa
